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systèmes phonétiques

Comparaison des deux systèmes phonétiques Hànyǔ Pīnyīn et Zhùyīn Fúhào / Bopomofo

Qu'es-ce que le Zhùyīn Fúhào ou Bopomofo

Le Zhùyīn Fúhào (caractères traditionnels: ; caractères simplifiés: ; pinyin: Zhùyīn fúhào) ou plus communément le bopomofo (ㄅㄆㄇㄈ) est un alphabet créé pour être utilisé dans la transcription phonétique du chinois mandarin. C'est aujourd'hui, à Taïwan, la méthode utilisé pour l'apprentissage du chinois et pour la saisie de l'écriture chinoise sur ordinateurs.
Le Zhùyīn Fúhào, à l'aide de signes additionnels, peut permettre la notation d'autres langues chinoises, notamment le hakka et minnan, les deux autres principales langues de Taïwan.
En Chine continentale, ce système a été abandonné au profit du pinyin fondé sur une translittération latine au moment de la prise du pouvoir du Parti communiste chinois.
Le mot bopomofo vient des quatre premières lettres de cet alphabet :

  • bo (ㄅ) pour la consonne b.
  • po (ㄆ) pour la consonne p.
  • mo (ㄇ) pour la consonne m.
  • fo (ㄈ) pour la consonne f.

 Le Bopomofo est totalement phonétique, chaque symbole représente un son, et un ensemble allant de un à trois symboles additionnés du ton, donne la prononciation d'un caractère. Bien qu'il puisse rappeler l'alphabet Kana japonais (certains symboles sont même identiques), ils n'ont en fait aucun lien (non, les Taïwanais n'ont pas crée une copie sinisée des kanas !) et leur ressemblance provient du fait qu'ils sont tous deux des simplifications plus ou moins poussées des caractères traditionnels chinois.

L'élaboration du Bopomofo débute en 1912 à Taïwan, sous le nom de Guoyin Zimu () ou MPS I, basé sur un système d'écriture manuscrite inventé par Zhang Binglin (), le Jiyin Zimu (), lui-même inspiré de simplifications et de caractères anciens. Il sera définitivement introduit en 1918, et renommé Zhùyīn Fúhào (), c'est-à-dire "symboles phonétiques", en 1930.

Intérêt du Zhùyīn Fúhào / Bopomofo par rapport au Hànyǔ Pīnyīn, pour un étudiant étranger ?

Le problème du pinyin, pour un apprenant adulte, est qu'il se base sur un alphabet connu de l'apprenant, et qu'en fonction des origines, cultures, un même mot écrit en pinyin pourra se prononcer de multiples manières. Mais malheuseument très rarement de la bonne manière.
只 s'écrit "zhi" en pinyin (sans accent), mais se prononce quelque chose comme "djhi" ou "dji" en phonétique française, mais surement pas "zi".
只 s'écrit "ㄓ" en bopomofo (sans accent), cela demande un réel effort pour bien apprendre ce nouvel alphabet phonétique, mais une fois assimilé, c'est la meilleur façon de parler un chinois compréhensible par les Chinois.
Et ne parlons pas des sonoritées "ci", "si", "qi" et "xi" qui pour un apprenant débutant sont souvent assimilé à la même sonorité, alors que chacune de ces sonoritées ont leur particularité propre et bien distinctes. En bopomofo, ils s'écrivent "ㄘ", "ㄙ", "ㄑ一" et "ㄒ一", aucun risque de les confondre par écrit, et après le dur apprentissage du bopomofo, aucun risque de mal les prononcer.

L'avantage de l'utilisation du Bopomofo, principalement pour un étudiant européen ou américain dont la langue maternelle s'écrit en caractères latins est que lorsque l'on a sous les yeux le caractère et son pinyin, l'œil est irrémédiablement attiré par le pinyin car les lettre nous sont si familières! Par contre, quand on voit le caractère et son équivalent en bopomofo, le cerveau a plutôt tendance à se dire "je ne connais aucune des deux de façon dont ce mot est écrit, alors fait au mieux pour reconnaître le mot!". Du coup, j'apprends à la fois à reconnaître le caractère et à le prononcer. Et quand je relis les pages que j'ai écrites, je ne suis pas attiré par la facilité des lettres de l'alphabet.

Sources : www.hanzidico.com

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